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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 18:10

Les Thaïlandais sont très imprégnés par le Bouddhisme Theravâda (Bouddhisme originel) qui plus qu'une religion est d'avantage un mode de vie et de pensée, une éthique.

Il est au coeur de leur vie sociale et guide tel un rythme moral et spirituel tous les actes des habitants dans leur vie de tous les jours.
Dans les petites communes de l'Isaan il représente une véritable ligne de conduite à respecter en permanence comme c'est le cas dans le village de mon épouse BAN KHO situé à mi distance entre Phen et Sangkhom.

Diverses cérémonies religieuses existent dont une qui concernent tous les habitants - hommes et femmes  - avant leur départ ou leur retour d'un  pays étranger que ce soit dans le cadre d'un voyage touristique ou pour des raisons professionnelles.

Je ne sais si on trouve ce genre de cérémonie dans toutes les petites communes rurales
d'Isaan mais je puis vous assurer qu'elle est systématique dans le village de la famille de mon épouse et dans le village voisin mitoyen.

Cette cérémonie, simple mais touchante, est une manière de rendre hommage à Bouddha soit en demandant sa protection avant le départ pour l'étranger ou pour le remercier au moment d'un retour pour avoir protégé la ou les personnes durant leur absence du village.
C'est également une manière de faire la fête avec la famille et les amis que l'on va quitter ou que l'on n'a pas vu depuis longtemps mais c'est aussi un moyen d'obtenir une récompense au sens bouddhiste du terme par l'offrande qui est faite au moine.

Toute la famille et amis y participent et il n'est pas rare de voir presque tous les habitants du village quand la ou les personnes sont  particulièrement appréciées.

Parfois cette cérémonie peut se dérouler pour des personnes de familles différentes qui viennent de rentrer ou vont partir en même temps.

Personnellement j'y ai assisté plusieurs fois.

L'une d'entre elles me concernait directement bien que je ne sois pas officiellement bouddhiste (je ne peux nier que je trouve dans cette religion une véritable philosophie de vie au travers de ce que j'ai vu mais aussi de ce que j'ai pu apprendre par mon épouse et par différentes lectures).
Ainsi en décembre 2008 le jour suivant mon arrivée dans la famille de Leuagn (nous n'étions pas encore mariés) ses parents et surtout sa grand mère (plus les personnes sont âgées et plus elles sont influentes et se doivent d'être respctées) après avoir obtenu l'autorisation des prêtres du temple ont organisé pour moi une cérémonie de ce type.
De nombreux habitants de la commune que parfois je ne connaissais pas étaient présents et ont participé avec moi me montrant ainsi leur reconnaissance (ils savaient que je devais épouser Leuagn et je pense qu'ils m'appréciaient).

Je peux vous assurer que j'ai été particulièrement touché et que ce fut pour moi un très grand honneur.

J'ai également participé avec mon épouse quelque mois plus tard à celle d'un de mes beaux frères qui travaillant en Corée du Sud, est revenu trois ou quatre semaines environ dans son village, lors de la naissance de son deuxième fils.

C'est à cette occasion que je me suis permis de prendre quelques photographies.

Toutes les cérémonies se déroulent de la même manière selon un rite immuable.
Tout commence le matin très tôt par une collation (véritable repas composé de plats traditionnels accompagné de boissons alcoolisés ou non) préparé par toute la famille au domicile. Tout le monde y est invité.

Sur le coup de 9H30 - 10H00 tout le monde se regroupe à l'intérieur du temple sur la place puis une procession débute.

En tête de celle-ci on trouve d'abord l'intéressé qui tient dans les mains une assiette (à l'intérieur se trouvent les offrandes sacrées ainsi qu'une enveloppe contenant quelques billets) qu'il offrira au prêtre  un peu plus tard.

A côté de lui marchent les porteurs de fusées qui seront lancées à la fin de la cérémonie et derrière suivent toute la famille et amis.

Certains dansent car c'est un moment de fête.

Trois tours sont effectués lentement dans l'enceinte intérieure du temple avant que le cortège ne s'arrête.
 
SS100880

C'est à ce moment que l'intéressé accompagné de deux ou trois membres de sa famille se rend dans un petit temple où l'attend un prêtre.
Après s'être prosterné trois fois il offre les offrandes et reçoit une bénédiction en Sanskrit (langage sacré des bouddhistes) ainsi qu'un petit bracelet en laine tressée que le prêtre lui met au poignet gauche et qu'il devra conserver au moins trois jours.
Après s'être de nouveau prosterné il quitte le temple et rejoint les autres participants qui l'attendent sur la place.

Les fusées sont alors lancées dans le ciel et la cérémonie se termine mais tout le monde est invité à se rendre au domicile pour manger et boire selon leur bon vouloir.Certains viendront dans la foulée, d'autres l'après midi et d'autres enfin le soir.
Ce n'est que très tard dans la nuit que cela se terminera.

Cérémonie simple mais importante elle montre l'attachement des habitants d'Isaan à leur religion et à ses coutumes.

Je sais que cette cérémonie a eu lieu aussi pour mon épouse en décembre dernier quand elle est arrivée dans sa famille et que la prochaine fois que je m'y rendrai ce sera de même.

Je vais vous confier un petit secret.

A chaque fois qu'un prêtre (pha) ou un membre de sa famille m'a remis un bracelet de ce type avant de partir pour la France je l'ai gardé non trois jours mais jusqu'à mon retour suivant en Isaan tant je suis amoureux de mon épouse et de sa région.

C'est une manière pour moi de lui montrer mon attachement à son pays, à sa famille et de la remercier pour tout ce qu'elle me donne.


Gérard et Leuagn


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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 19:26

L'Isaan, pendant très longtemps a été une partie pauvre et reculée de la Thaïlande.

Ce n'est que depuis un peu plus de cinquante ans que grâce en particulier aux moyens de communication que cette région du nord est de la Thaïlande s'est ouverte au monde moderne.

Si les grandes villes se sont très vite transformées il n 'en est pas de même des petites localités reculées où la population garde encore certaines traditions marquées par le bouddhisme mais aussi "par une puissante magie et une  perennité des croyances animistes" qui trouvent leurs origines dans la nuit des temps.

Par certain côté cela peut ressembler à l'Afrique noire ou à ce qu'étaient nos régions françaises avant la première guerre mondiale car à côté de la religion et des progrès scientifiques existait toujours une sorte de croyance occulte transmise  de bouche à oreille.

C'est ainsi que j'ai découvert une coutume particulière lors de la naissance d'un enfant en Isaan.

En tant que pays pays moderne les femmes enceintes de Thaïlande et donc de l'Isaan sont régulièrement suivies par un médecin, passent divers examens dans les hôpitaux (échographie, prises de sang...) où se déroulent généralement les naissances comme dans tous les pays développés mais dès qu'elles rentrent à leur domicile elles se tournent vers des rites particuliers qui peuvent nous sembler d'un autre temps.

Ainsi j'ai pu oberver que la soeur de mon épouse qui venait d'accoucher, après avoir fait appel à une sorte de "chaman"  ( mi prêtre mi laïc) pour la bénir et lui faire des incantations a du rester à peine vêtue dans la cuisine de sa maison, le corps proche d'un foyer allumé en permanence, durant plus de deux semaines.

SS101118


Cette cérémonie à laquelle participait une partie de la famille s'est terminée par un repas traditionnel pris en commun.

Au départ ma belle soeur avait envisagé  de demeurer ainsi près de trois ou quatre semaines mais comme il faisait excessivement chaud (c'était fin mars 2009) elle s'est arrêtée après quinze jours ce qui en soit est déjà une véritable épreuve de force.

Durant tout ce temps des membres de la famille lui ont tenu compagnie de jour comme de nuit, entretenant le feu et la rafraichissant régulièrement avec de l'eau fraiche mais en lui mettant aussi de l'eau chaude sur le corps et en lui préparant les repas.

Régulèrement elle prenait son petit bébé qui se trouvait aussi dans la même pièce pour l'allaiter ou le changer. 

Très intrigué par cette coutume  j'ai posé la question à mon épouse m'a expliqué qu'elle avait fait pareil lors de la naissance de son fils propre fils, que de toutes façons les femmes avaient toujours agi ainsi dans sa famille et dans toutes les familles de son village et que la finalité au delà d'une sorte de purification du corps et de l'esprit, était que la chaleur permettait de conserver  une belle peau.

Cette coutume peut sembler étrange mais si ma femme me dit que jamais il n'y a eu d'accident je la crois et peut être que réellement le fait de rester ainsi près d'un foyer allumé durant plusieurs jours est bénéfique pour la santé et la beauté.(on fait bien des bains de boue)

En aucune manière je ne me moquerai car on s'aperçoit qu'après s'être tourné vers le progrès et les médicaments de plus en plus puissants mais aussi toxiques avec des effets secondaires particulièrement importants  la médecine moderne a tendance à redécouvrir des bienfaits des plantes ou autre remèdes qui étaient passés en désuétude ou qui étaient tombés dans l'oubli.

Alors peut être que.....il suffit d'y croire et c'est ce que je fais.


Gérard et Leuagn

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 17:29

Le bouddhisme joue un rôle particulièrement important pour les thaïlandais. Plus qu'une religion il incarne une philosophie, un code de conduite, un mode de vie et de pensée.
 
L’acte le plus gratifiant pour un Thaï est de revêtir à un moment de sa vie, la robe orange. Il s’agit pour la plupart d’une période courte après l’âge de 20 ans.
Les jeunes moines se retirent dans un monastère ou temple  après une cérémonie mêlant solennité religieuse et liesse populaire.
Le futur moine à qui l’on a rasé crâne et sourcils, est conduit en grande procession au temple, une fleur et une bougie à la main. Durant cette période, selon la très ancienne tradition " Thot Kathin ", les fidèles offrent aux bonzes des robes et objets nécessaires à leur vie méditative.

C'est à ce type de cérémonie que j'ai  pu assister en quasi totalité durant mon séjour de six mois en Isaan durant le premier semestre 2009.


SS100909 


Elle concernait le frère de la meilleure amie de mon épouse, étudiant à l'école polytechnique d'Udon Thani, qui avait décidé, pendant les vacances scolaires, de donner un mois à la religion, en effectuant une retraite dans un monastère (Wat) à une trentaine de kilomètres de son lieu de résidence non loin de Nongkai.
 

En effet bien que la commune de Ban Kho dispose de deux temples ils ne sont pas adaptés pour ce type de retraite qui nécessitent des moines formés pour l'apprentissage et de chambres d'accueil pour les novices.

Cette cérémonie s'est déroulée sur deux jours, le premier au domicile de ses parents voisins de ceux de mon épouse et le second au temple où nous l'avons accompagné en convoi.

Le premier jour a consisté à raser le jeune homme et à lui remettre les présents que chacun lui apportait pendant qu'il était en total recueillement vêtu d'une robe blanche.

Le défilé des gens apportant cadeau ou nourriture a duré plusieurs heures tant il y avait de monde (famille au sens large, amis mais également bon nombre d'habitants de la commune).
Je me rappelle que même un moine qui lui servait de parrain s'est déplacé.

Avec mon épouse, après accord de ses parents, nous lui avons offert la parure complète de moine ce qui fut particulièrement apprécié car c'est l'un des cadeaux parmi les plus importants que l'on puisse faire tant par sa valeur que par sa symbolique.

A la fin de cette première journée un repas a regroupé tous les participants à savoir plusieurs centaines de personnes. Un spectacle musical avec danseurs et danseuses en tenue traditionnelle a cloturé cette soirée qui s'est terminée tard dans la nuit.

Le lendemain matin, après quelques heures de sommeil, nous nous sommes retrouvés une quarantaine de personnes environ pour l'accompagner au temple, en véhicules sous forme de convoi.
Ne participaient plus que la famille et quelques amis dont bon nombre de celle de mon épouse.
Je me dois de vous préciser que Duon, la meilleure amie de mon épouse est en plus mariée à un ingénieur qui est un cousin germain de ma femme ce qui fait que ces deux familles ont des liens très étroits et par voie de conséquence moi également dorénavant.

En arrivant au temple nous avons commencé par faire une procession en tournant trois fois autour des locaux puis le "novice" tout de blanc vêtu (voir la photo ci-dessus) s'est rendu avec son père et un de ses oncles dans un local en compagnie de moines où ils se sont enfermés.
Après y être resté pendant environ une heure - pendant ce temps là les femmes présentes préparaient un repas (mon épouse et moi on attendait patiemment)  il en est ressorti, habillé en robe orange comme le sont les autres moines, portant sa besace et marchant seul nu pied sur un tapis qui avait été déposé.
Une haie d'honneur lui avait été faite par tous les participants qui se recueillaient à son passage en lui offrant un peu d'argent et priaient.

Il a pris alors la direction du temple où il s'est assis à côté des autres moines sans prononcer le moindre mot.

Tous les participants l'ont suivi et une cérémonie religieuse a démarré. A la suite un repas a été servi à l'extérieur et nous sommes rentrés.

L'initiation bouddhiste du frère de la meilleure amie de ma femme venait de débuter et avec elle le silence et la méditation. Durant quatre semaines il en fut ainsi jusqu'à ce qu'il ne rentre au domicile de ses parents.

Ce moment de recueillement et d'apprentissage, de vie monastique, est primordial pour tous les jeunes bouddhistes thaïs et théoriquement nul n'y échappe quelle que soit son origine sociale. 
Il représente un pas dans l'apprentissage de la sagesse mais c'est aussi une frontière entre l'adolescence et l'âge adulte.

             
"La parole est d'argent et le silence est d'or"

Gérard et Leuagn

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 22:33

Durant mon séjour en Isaan en juillet 2008 j'ai été particulièrement bien accueilli par toute la famille de Leuagn. Comme par ailleurs je lui avais offert une bague à Bangkok en attendant son visa Schengen pour lui montrer mon amour nous étions déjà considérés comme  fiancés car j'étais un "farang" - un étranger.
 
Bien que "farangset" - français - ils m'ont considéré en tant que futur conjoint de Leuagn et à ce titre je suis devenu membre de la famille tout de suite parce qu'ils avaient confiance en moi et qu'ils savaient que notre relation était sérieuse. Ils ne m'ont pas seulement ouverts leurs portes mais ils ont tout fait pour qu'en permanence je me sente bien et en aucun cas rejeté.

Ainsi je les ai accompagnés plus d'une fois au temple bouddhiste, j'ai participé avec eux à la vie du village et aux évènements particuliers qui rythment la vie.

Chose je pense assez rare j'ai ainsi pu participer aux fiançailles traditionnelles d'une des cousines  de Leuagn ce que personnellement nous avons évité car étant étranger et seul c'était un petit peu compliqué et qu'en plus nous ne parlions qu'anglais avec mon amie ce qui fait qu'elle passait son temps à servir d'intreprête entre sa famille et moi.

En effet tout comme la cérémonie de mariage celle  des fiançailles qui se déroule en moyenne un an avant répondent à un rituel ancestral bien défini et ont la particularité de n'être en aucun cas des cérémonies religieuses au sens du bouddhisme theravâda (bouddhisme originel).

Ainsi il n'y a pas de cérémonie au temple et pas de bénédiction par un prêtre.

Déroulement succinct :

Elle s'est déroulée uniquement au domicile des parents de la cousine de Leuagn qui habitent dans le même village en toute simplicité et sans apparat. Elle regroupait les deux familles et quelques amis.

- Dans un premier temps le fiancé a offert à sa promise une bague ainsi qu'un collier en or signe de son engagement et de son amour mais également ce qui est très important par ce cadeau une manière de montrer à sa future famille qu'il pourra sans problème subvenir aux besoins financiers de sa promise.

- Ensuite chaque personne présente, dans un ordre établi, en premier le maître de cérémonie puis les grands parents, les parents, les oncles et tantes et ainsi de suite, a placé au poignet gauche de chacun des d'eux fiancés un petit bracelet blanc en laine tressée réalisé au préalable par les femmes âgées. Chaque bracelet est noué puis frotté légèrement (au niveau du noeud) et béni  par quelques mots en Sanskrit.

Présents simples mais très forts ils  devront être conservés durant quatre jours au minimum.

S'ils sont le signe de la bénédiction des membres ou amis présents ils représentent également  leur accord et un souhait de bonheur.

- Vient alors un moment important qui pour nous occidentaux peut paraître d'un autre âge mais qui en Isaan est toujours d'actualité, primordial et fait l'objet parfois de longues discussions : la dot  ou "sin sôt" arrêtée par les parents proches.

-  Après avoir trouvé un accord ils ont arrêté en gros la date du mariage et son déroulement.

Tout ceci a pris un bon moment et a fait l'objet de discussions serrées mais sans aucune animosité entre les deux familles les fiancés n'y participant pas. Une fois tout ceci terminé et transcris sur un document un repas a été servi à l'ensemble des participants et la cérémonie s'est terminée.

Bien que simple cette cérémonie est réellement un engagement des deux fiancés. En cas de rupture par l'un ou par l'autre avant le mariage une indemnité à titre de dédomagement pour dénonciation du contrat (car il s'agit bien d'un contrat entre les deux familles) correspondant au double du montant de la dot doit être donnée à l'autre partie.

Quand on sait que les dots (qui sont souvent rendues pour la moitié après le mariage à la jeune épouse) peuvent atteindre des sommes importantes (pour son calcul sont pris en considération la beauté et la jeunesse de la femme et les revenus du futur époux) il est préférable de bien réfléchir avant de s'engager.

C'est vrai que pour nous occidentaux cela peut donner un peu l'impression "d'acheter sa promise" mais en fait c'est une tradition à laquelle on ne peut échapper et qui tient une place importante pour les parents mais aussi pour la fiancée.

Ne pas payer de dot est comme un déshonneur pour toute la famille.

Vous allez me dire et pour moi alors qui suis maintenant marié avec Leuagn comment cela c'est-il passé?

Je vous répondrai simplement "mystère" ou plutô
t
"c'est notre secret".


Je me permets de rédiger cet aricle aujourd'hui car demain sera un jour important pour la cousine de mon épouse.

En effet  son mariage sera célébré ce samedi 9 janvier 2010 au domicile de ses parents.

A ce titre je lui adresse ainsi qu'à son futur mari mes meilleurs voeux de bonheur.


Gérard et Leuagn

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